
Le 17 janvier, l’Eglise fête Saint Antoine le Grand (251-356).
Ermite en Egypte, il passait pour guérir l’érysipèle et l’ergotisme (ou "feu Saint Antoine"). Cette dernière affection se manifeste par des douleurs très vives au ventre, des maux de tête, des convulsions, des hallucinations. Les malades voient leurs membres pris par la gangrène, noircir et se détacher de leurs corps.
L’origine du mal est l’ingestion massive de farine de graminées, notamment de seigle, parasitée. Les sols humides et marécageux et les fortes pluies développent un champignon parasite sur l’épi qui a la forme d’un ergot de coq. Cette excroissance contient un poison violent.

Le porc est, au Moyen-Age, symbole de la luxure et de la goinfrerie. La victoire du saint ermite sur les tentations du diable et des nourritures terrestres était symbolisée par la présence d’un porc auprès de lui.
Sa sobriété était proverbiale : on parlait "d’un repas de saint Antoine" pour désigner un dîner plutôt maigre.
Dans la plupart des couvents et monastères, les repas ne dépassaient guère 20 minutes, soit le temps que la nuit cède au jour en ce 17 janvier.
Saint Antoine est le patron des charcutiers et tripiers.
Dans notre secteur pastoral, l’église de Saint Antoine du Queyret lui est dédiée.
Vous pouvez admirer, à l’intérieur de l’église, un tableau représentant le Saint avec son cochon.

Quelques dictons de nos régions :
A la Saint Antoine, grande froidure,
A la Saint Laurent (10 août) grand chaud,
L’un et l’autre ne durent.
A la Saint Antoine,
Les jours augmentent d’un dîner de moine. (Lozère)
Pour la Saint Antoine,
Il fait froid même dans l’huile. (Vivarais)
A la Saint Antoine, sale ton porc,
Enferme ton huile. (Languedoc)